Prothésiste dentaire

Il devient complexe pour un laboratoire dentaire de se positionner sur la réalisation ou sur l’intégration de la fabrication numérique au sein du laboratoire. La pression est d’autant plus grande que le contexte technologique et réglementaire prend de l’ampleur. Quelle stratégie le laboratoire dentaire doit-il adopter face aux caméras intra-orales ? Dans quel équipement investir ? Comment organiser efficacement une sous-traitance avec un centre de fabrication ? Doit-on tout faire en numérique dentaire ? Comment peut-on vendre plus efficacement ses produits aux praticiens ? Toutes ces questions vont être abordées tout au long de cette page de manière à organiser au mieux la transition stratégique et numérique du laboratoire dentaire.

Cela fait maintenant plusieurs années que la prothèse numérique a fait son apparition sur le marché de la dentisterie. Ces 5 dernières années ont vu l’accélération de l’adoption des caméras intra-orales par les praticiens. Si les systèmes optiques ne se sont pas encore généralisés, le scanner dentaire est lui bien ancrée dans les laboratoires dentaires. Aujourd’hui on estime à 45% le taux de laboratoires équipés mais seulement 30% des prothèses dentaires réalisées de manière numérique.Comment expliquer cet écart significatif ? Quels sont les facteurs clefs de succès d’une bonne intégration du numérique au laboratoire dentaire ? Avant de répondre à ces questions nous allons déjà voir dans quels cas le numérique dentaire s’applique.

La prothèse dentaire numérique : à chaque type son utilisation !

1. La prothèse conjointe, de quoi parle-t-on ?

L’arrivée des matériaux céramiques tel que la Zircone, uniquement réalisable par conception et fabrication numérique, ont permis de démocratiser, ou du moins, accéléré l’adoption des scanners et des logiciels de conception au sein des laboratoires dentaires.
Aujourd’hui, nous retrouvons deux technologies de références pour l’obtention de prothèse dentaire numérique : l’usinage dentaire et la fusion laser métallique ou l’impression 3D de cire calcinable. On oppose souvent l’usinage et la fabrication additive ; or, il s’agit de deux technologies complémentaires.

La fusion laser de prothèse dentaire

La fusion laser de prothèse dentaire offre un choix des matériaux limité avec uniquement du Cobalt-Chrome et du Titane

Cette technologie rend également possible une liberté de design importante puisque, par définition, la création du produit se fait couche par couche. Il est donc possible de réaliser des sillons, des épaisseurs ou encore des limites relativement fines.

Enfin, en ayant recours à la fusion laser, l’état de surface est plus granuleux. Bien qu’idéale pour le scellement ou le collage de la prothèse, il est fréquent de devoir retoucher la face occlusale des produits.

Usinage de prothèse dentaire

L’usinage de prothèse dentaire offre un choix des matériaux plus important. Métallique, céramique et résine, les 3 sont envisageables avec cette technologie.

L’usinage permet donc, en théorie, d’accroître la flexibilité. Cependant, il faut bien prendre en considération que les mélanges de matériaux dans la même usineuse, (par exemple l’usinage « à sec » c’est à dire sans lubrification du matériau comme la zircone) va générer des poussières et particules. Ces particules, lorsqu’elles sont mélangées à l’huile forment une pâte abrasive qui détériorera la machine. En revanche, certains matériaux s’usinent uniquement avec la lubrification. C’est le cas du Titane ou de l’Emax par exemple.

L’usinage permet d’intervenir sur la compensation de la tête d’outils. Il s’agit d’un paramètre de la modélisation qui, en fonction de l’outil ou de la fraise utilisée, intervient sur le design de la pièce à usiner.

Enfin, l’usinage permet d’obtenir un état de surface beaucoup plus précis du fait de la technologie d’enlèvement de matière. Il faut cependant veiller à repréparer les surfaces notamment l’intrados pour permettre un meilleur collage avec le ciment de scellement. Les surfaces peuvent être préparé avec des rayures à la fraise et un sablage.

Une partie des laboratoires usinent en cire la prothèse dentaire pour ensuite réaliser une opération de coulée métallique. L’impression 3D de résine est plutôt utilisée pour réaliser des pressés de discilicate de lithium ou d’Emax, voire des opérations de coulée métallique.

2. Qu'est-ce qu'une prothèse adjointe ?

L’adjointe numérique est une réelle opportunité pour le laboratoire. En effet, avec le vieillissement de la population, on assite à une perte de compétences dans les laboratoires du fait des départs en retraite. On note aussi un désintérêt latent d’une partie des apprentis pour la méthode traditionnelle de fabrication. Enfin, l’absence de considération financière malgré la complexité du produit est aussi un frein. Par conséquent, le numérique dentaire est véritablement une bonne alternative pour les produits d’adjointes.

La fabrication numérique consiste essentiellement à la réalisation du châssis. Plusieurs possibilités sont envisageables pour la réalisation du châssis :

 

L'usinage
métallique

Cette solution tend à disparaître du fait du coût économique élevé.

L'usinage ou l'impression 3D de résine calcinable

Régulièrement plébiscité par les laboratoires dentaires. Cependant, le recours à un modèle en plâtre réfractaire peut être envisageable dans une partie des cas, et ne permet pas toujours des gains de temps substantiels.

La fusion laser métallique

Cette technologie est probablement la plus optimale pour le laboratoire dentaire.

3. L'implantologie dentaire, le choix du confort et de l’esthétique

L’implantologie dentaire est une branche qui a révolutionné le monde de la chirurgie dentaire ces 10 dernières années. C’est une pratique qui a permis au praticien (implantologiste) d’enrichir ses choix thérapeutiques et d’améliorer ses pratiques. Elle a également permis au patient de lui assurer un confort à la fois esthétique et fonctionnel.

Par définition, l’implantologie désigne l’art de poser un implant dentaire dans l’os alvéolaire de l’arcade maxillaire ou mandibulaire. En effet, l’implant dentaire est un dispositif médical qui représente une racine artificielle destinée à remplacer la racine naturelle de la dent. Il a pour but de permettre une réhabilitation esthétique et fonctionnelle durable chez les patients partiellement ou totalement édentés. Ces dispositifs médicaux sont généralement fabriqués en titane notamment grâce à sa grande biocompatibilité.

L’implantologie dentaire est une discipline au taux de succès pertinents. Il permet de palier aux problèmes de perte osseuse, à la suite de l’absence des dents, par le remplacement de la partie radiculaire et coronaire de la dent.

Cependant la stabilité de l’interface os-implant (ostéointegration) est un paramètre très important qu’il faut prendre en considération tout au long de la chirurgie implantaire. En l’absence de cette dernière, des micromouvements peuvent amener à un échec implantaire. Pour cela, le praticien choisit une chirurgie implantaire en un ou deux temps chirurgicaux, les deux aboutissant à une période de cicatrisation implant-os indispensable. En fonction du cas clinique du patient, cette prothèse dentaire peut-être unitaire ou plurale mais également fixe ou amovible. Enfin, l’élément intermédiaire qui permet cette association est connu sous le nom de pilier dentaire.

4. Le modèle dentaire

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La fin de la méthode traditionnelle ?

La méthode traditionnelle de la fabrication de prothèse est longue et fastidieuse. Les grandes étapes de cette méthode sont : d’abord la prise d’empreinte qui est réalisée par le dentiste au moyen d’une pâte (l’alginate) insérée dans la bouche du patient. Vient ensuite le moulage des prothèses dans du plâtre. Après le séchage de ce modèle en plâtre, le prothésiste injecte du métal dans le moule en plâtre et le passe au four pour fabriquer la prothèse. Enfin, la prothèse est extraite puis grattée pour éliminer les aspérités résiduelles autour de la pièce.

L'impression 3D de prothèse dentaire, la révolution !

L’impression 3D s’affirme aujourd’hui comme une évolution indispensable des laboratoires de prothèses dentaire. Depuis peu, elle se développe également au sein des cabinets dentaires. L’environnement des prothésistes tend de plus en plus à passer au numérique car la méthode de travail jusqu’alors, était principalement . Evidemment, le principal défaut de ces procédés c’est la perte de matériaux, qu’on peut estimer de 50 à 75% en moyenne. La solution numérique d’un système additif comme le propose l’impression 3D permet aujourd’hui de réduire considérablement cette perte.

Les avantages de la fabrication numérique pour les patients

Pour les patients

Les empreintes numériques sont plus rapides et beaucoup plus confortables que les empreintes traditionnelles. La planification virtuelle de la conception des éléments permet de proposer des prothèses moins invasives et mieux ajustées favorisant le confort des patients. Le numérique contribue aussi à une gestion aisée des rendez-vous clients et donc à leur satisfaction.

Pour le laboratoire dentaire

L’utilisation du numérique réduit les risques et les approximations techniques liés aux facteurs humains. Il apporte uniformité et précision à chaque étape du processus de fabrication dans les laboratoires de prothèses dentaires. 

La conception et la fabrication d’éléments par le numérique augmentent la productivité et réduisent les interventions manuelles. Les outils numériques permettent aux prothésistes dentaires de concevoir et de planifier un grand nombre de travaux. Les laboratoires font aussi des économies grâce au numérique du fait de la réduction drastique du coût des matériaux.

Les applications du numérique dentaire

Scan intraoral

Il s’agit de l’un des systèmes d’empreintes digitales qui permet de produire un scan numérique de la bouche. Précise et rapide, la numérisation intra-orale offre au patient une expérience plus simple et plus confortable. Cette précision des empreintes numériques permet aussi d’effectuer des empreintes en haute qualité des implants des patients et évite la nécessité d’avoir à refaire le travail.

Impression 3D

Cette technologie numérique innovante de l’impression 3D permet aux professionnels du secteur dentaire d’économiser du temps et de l’argent lors de la fabrication d’implants et appareils dentaires (couronnes, bridges, gouttières etc). Grâce au scan intraoral, les prothésistes et orthodontistes numérisent facilement (en fichier 3D de type STL) la dentition de leurs patients. Ensuite ils peuvent les imprimer directement en 3D pour des besoins en prothèses dentaires, guides chirurgicaux et autres accessoires utilisés par les dentistes.

En résumé, les laboratoires de prothèses dentaires incorporent le scan 3D et la fabrication additive dans leurs chaînes de production afin de produire des couronnes dentaires, des implants et autres appareils dentaires avec plus d’efficacité.

Cas clients

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